La polémique engendrée par les investitures des candidats aux élections législatives du 31 juillet prochain continue de faire la une des quotidiens.
Source A croit détenir des ‘’révélations’’ en ce qui concerne les responsabilités des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) dans l’invalidation de leur liste pour le département de Dakar.
‘’Les listes départementales de Yewwi Askan Wi [ont été] confectionnées par Bassirou Diomaye Faye, de Pastef, Saliou Sarr, de Taxawu Senegaal, et Daouda Guèye, du PUR’’, révèle le journal.
Des leaders de cette coalition dirigée par Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et le député Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud), se rejettent la responsabilité de l’invalidation de la liste des candidats de YAW pour le département de Dakar par la Direction générale des élections (DGE).
Les ‘’révélations’’ de Source A lavent de tout soupçon Saliou Sarr, qui aurait été tenu responsable du sort de la liste en question.
Selon Le Quotidien, Saliou Sarr menace de saisir la justice pour des faits de diffamation commis à son égard. N’étant pas mandataire de YAW, il argue qu’il ne peut en aucun cas déposer une liste de ladite coalition ou la modifier.
‘’Dans une vidéo postée sur sa page Facebook, Barthélémy Dias (le maire de Dakar et militant de YAW) s’est demandé comment Saliou Sarr, qui n’est pas mandataire national de YAW, a pu s’introduire à la Direction générale des élections’’, écrit le même journal.
Le Quotidien s’est intéressé aussi à l’accusation de vol portée par l’universitaire Amsatou Sow Sidibé sur le journaliste Pape Djibril Fall, leader d’une liste de candidature aux élections législatives. ‘’Le leader du mouvement Les Serviteurs jure n’avoir jamais utilisé les parrainages d’Amsatou Sow Sidibé’’, lit-on dans le même journal.
Selon le journal Les Echos, YAW va déposer deux recours auprès de la DGE et de la Commission électorale nationale autonome : l’un pour le désistement des candidats Palla Samb et Joseph Sarr, et leur remplacement, le second pour l’invalidation d’une liste de Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition de la majorité présidentielle et parlementaire, en raison de son surplus de parrainages.
‘’Plus aucun discours n’est crédible. Des camps se scrutent sans pitié. Qui se démarque est suspecté. Impartialité devient crime de neutralité impardonnable. Mort à la critique. Chacun déroule son récit selon sa logique et en fait une réalité’’, résume Bés Bi Le Jour en observateur de cette polémique préélectorale.
Selon L’As, le militant des droits de l’homme Alioune Tine propose aux leaders politiques impliqués dans cette polémique, de même que la société civile et l’administration électorale, à ‘’engager une réflexion collective et globale’’ sur les parrainages, un mode de sélection des candidats introduit dans le système politique sénégalais en 2019.
‘’Nous saluons votre combat’’
‘’Haute trahison ! Amateurisme ! Ignorance ! Fourberie ! Corruption ! Aucun de ces mots n’est de trop pour qualifier l’imbroglio [politique, judiciaire et administratif] qui entoure le dépôt de la liste de Yewwi Askan Wi pour le département de Dakar’’, commente Sud Quotidien. Il estime que ‘’la bataille est loin d’être terminée’’.
L’Observateur a tenté de percer les secrets des choix de Macky Sall, concernant la désignation des leaders des listes nationale et départementales de BBY. Il prétend détenir des ‘’révélations’’ sur la confection de ces listes.
Le journal EnQuête s’est préoccupé de l’isolement de Khalifa Sall. ‘’Emmuré dans son silence, lâché par des membres de la conférence des leaders [de YAW], Khalifa Sall se retrouve seul’’, écrit-il.
EnQuête dénonce, par ailleurs, le comportement des leaders de YAW à la suite de l’invalidation de leur liste de candidature pour le département de Dakar. ‘’Certains responsables de la coalition Yewwi Askan Wi refusent d’assumer leur erreur (…) Ils promettent (…) d’empêcher les Sénégalais d’aller choisir librement leurs députés. Ils seront les seuls responsables de tout ce qui pourrait découler de ce comportement…’’ commente le journal.
En ce qui concerne les autres sujets, WalfQuotidien s’est entretenu avec le député d’opposition Mamadou Lamine Diallo, qui fustige la politique économique de Macky Sall et de ses alliés politiques. ‘’Ils considèrent que faire de l’économie, c’est faire de la mendicité internationale’’, soutient M. Diallo.
Libération évoque ‘’une menace sur la distribution de l’électricité’’ en raison d’une saisie opérée sur les comptes bancaires de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec).
‘’A ce jour, les comptes bancaires de la Senelec sont toujours bloqués’’, rapporte le même journal, citant les avocats de la société nationale à la suite d’une affaire judiciaire opposant celle-ci à une famille.
‘’Macky Sall ne lâche pas le morceau’’, titre Le Soleil. Le chef de l’Etat a encore demandé au Fonds monétaire international une ‘’réallocation’’ de ses droits de tirages spéciaux au profit des pays sous-développés.
Selon le journal, Macky Sall a fait un ‘’fort plaidoyer pour la création d’une agence de notation [financière] panafricaine’’.
‘’Nous, Africains, saluons votre combat et sommes derrière vous’’, a déclaré le banquier franco-ivoirien Tidjane Thiam au président sénégalais lors d’une conférence économique, à Dakar.
ESF/ASG
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